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21 mai 2017 7 21 /05 /mai /2017 15:19


70% des lois des pays découlent des lois et directives européennes. Les politiques menées par SARKOZY-BARROSO et la droite en matière sociale et économique créent la pauvreté et font exploser le chômage.
Il faut donc une autre majorité, une majorité socialiste, si on veut une Europe qui mène une politique du progrès social. La directive Bolkenstein ou la directive retour sur l’immigration a été adoptée par la majorité conservatrice. Si on veut une Europe qui défende vraiment les travailleurs en luttant contre la directive temps de travail qui permet de faire passer à 68 h la durée du temps de travail, il faut une autre majorité élue sur un autre programme .

Les élus du canton se sont donc très impliqués dans la campagne avec Renaud Lagrave candidat aux européennes 5ème sur la liste socialiste du Grand Sud Ouest.
D’un point de vue local, un député landais au parlement permettra de mieux défendre les intérêts du département.


Le conseiller général Lionel causse, Eric  Guilloteau élu à Ondres, Marie-ange DELAVENNE, Angélique GRANDENER et Thierry Cazaurang élus tarnosiens ainsi que Didier FARGES le secrétaire de section du parti socialiste de tarnos et des militants socialistes se sont retrouvés avec Renaud LAGRAVE pour la distribution de tracts devant TURBOMECA.


Sur  place également en campagne des militants communistes (non photographiés). Nous avons été très surpris de l'agressivité de certains d'entre-eux vis à vis des élus socialistes  mais surtout vis à vis de notre candidat.

Nous avons été amenées à plusieurs reprises avec Henriette Cary  à faire campagne avec les élus du canton sur le marché de Ondres. Nos relations  avec les militants communistes  paraissaient cordiales même si certaines réflexions ont fusé.


Après avoir laissé nos camarades Angélique et didier rejoindre leur poste de travail, nous partîmes à la rencontre des habitants pour les convaincre de l'intérêt des élections européennes et du vote socialiste.

Sur le marché  Renaud a eu droit à un très très bon accueil des Tarnosiens et des commerçants de la place.




















La visite du GEIQ BTP avec la directrice Mme LESCA et du Foyer des Jeunes Travailleurs avec Mr REBIERE directeur fut très intéressante.

Renaud est très à l'écoute et il est évident qu'il a une maitrise parfaite de ses sujets
.













Pour finir les militants et les élus socialistes du canton se sont retrouvés autour de Renaud au restaurant d'insertion Eole situé sur le pôle Bertin.








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20 mai 2017 6 20 /05 /mai /2017 14:01

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De gauche à droite : Reanud Lagrave, Lionel Causse, Marie-Ange Delavenne, Thierry Cazaurang et Eric Guilloteau


D’aucun reproche au PS d’avoir commencé timidement sa campagne pour les élections européenne du 7 juin. Il semble que la machine se soit mise en route dans les Landes car après Aire sur l’Adour, Renaud Lagrave, secrétaire de la section des landes et n°5 sur la liste du Ps dans le Grand Sud-Ouest était, hier à Tarnos, pour rencontrer différents acteurs locaux dont les salariés de Turboméca, le Directeur du Foyer des jeunes travailleurs, les responsables du GEICQ etc… Il était accompagné par le Conseiller Général du Seignanx Lionel Causse, de Marie-Ange Delavenne et Thierry Cazaurang tous deux élus du PS à Tarnos, ainsi que d’Eric Guilloteau élu d’Ondres.


Renaud Lagrave, qui se présente pour la première fois aux élections européennes indique que l’objectif de la liste PS dans le sud-ouest est de “faire une campagne de proximité, de rencontrer les entreprises en difficulté, qui ne manquent pas dans le département et d’être au côté des salariés, afin de les soutenir dans ces moments difficiles”
Il précisa également qu’il fallait lutter contre la politique du gouvernement, qui pour lui aggrave la situation et dire non à Sarkozy et la “bande du Fouquet” qui engrange les bénéfices au détriment des salariés depuis 2 ans.


Et de rappeler que cette campagne n’est pas seulement franco-française mais concerne l’ensemble des 27 pays et que l’ensemble des socialistes européens ont des propositions pour faire face au libéralisme, notamment “l’harmonisation fiscale, le doublement du budget européen pour permettre aux autres pays d’avoir le même niveau de vie que nous, la même protection sociale, d’harmoniser les règles du libre échange afin d’éviter que les règles relatives à l’environnement soit, par exemple, respectées”.


D’un point de vue plus locale, l’envoi d’un député landais au parlement permettrait de représenter le département à travers toute ses traditions et aussi de mieux le défendre. (tempête, défense des services de proximité etc…)
En ce qui concerne la dispersion des voix à gauche, Renaud Lagrave le déplore et indique que si le 7 juin, les listes UMP arrivent en tête, il n’y a pas un coup d’arrêt à la politique de Sarkozy, la situation continuera à s’aggraver et l’ultra libéralisme triomphera. l’objectif des socialistes français mais aussi européens est de prendre le pouvoir et de gouverner afin de changer les choses.


Interview Renaud Lagrave : Retrouvez l'interview audio sur le blog du correspondant sud ouest

 


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 Les élus socialistes en réunion avec Laurent Rebière, directeur du FJTT

(Alain Darras - S.O.)

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15 mai 2017 1 15 /05 /mai /2017 00:07
















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30 avril 2017 7 30 /04 /avril /2017 22:00

Au moment où la tempête Klaus a durement touché les Landes, ERDF maintient son plan de fermeture de trois centres de proximité et la baisse des effectifs sur le département.

Contre l'externalisation et la privatisation des services, les agents ERDF manifestaient mardi 21 avril devant l'agence de Saint-Sever, en présence du Président du Conseil général, Henri Emmanuelli, du président du Sydec des Landes, Alain Siberchicot et de Renaud Lagrave, 1er Secrétaire fédéral des Landes.

Texte Alternatif indéfini
Texte Alternatif indéfini
Texte Alternatif indéfini
 
 
 
Signez et faites signer cette pétition pour soutenir le service public dans les Landes
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4 mars 2017 6 04 /03 /mars /2017 23:19

 

               
Une alternative au 3949
Soucieux d'aider les chômeurs qui ont du mal à joindre leur conseiller Pôle emploi, des syndicalistes ou associations ont dévoilé sur leurs sites Internet la ligne directe de certaines agences pour contourner le numéro d'appel unique, le 3949. Interrogée par l'AFP, la direction a déclaré ne pas pouvoir « vérifier quantitativement d'un point de vue national » la réalité du phénomène et que « passer par des numéros directs n'apportera pas de plus pour les demandeurs d'emploi », précisant que les conseillers pouvaient donner eux-mêmes leur numéro direct.

 


Le 3949, c'est la galère et le top de la déshumanisation. Pour les chômeurs qui souhaitent joindre plus sûrement leur conseiller à l'emploi que par le biais de la nouvelle plateforme téléphonique, voici les lignes fixes de chaque agence (prix d'une communication locale) normalement réservées… aux employeurs. A utiliser, bien sûr, avec modération et non pour un usage systématique.


AQUITAINE VOIR LISTE




Ile-de-France :
Alfortville à Le Raincy
Les Mureaux à Paris-St-Georges
Paris-St-Louis à Yerres

Nord-Pas-de-Calais : • CLIQUEZ ICI

Picardie : • CLIQUEZ LÀ

Normandie : • CLIQUEZ ICI

Bretagne : • CLIQUEZ LÀ

Poitou-Charentes : • CLIQUEZ ICI

Aquitaine : • CLIQUEZ LÀ

Est de la France (Alsace, Lorraine, Champagne Ardennes, Franche Comté et Bourgogne) :
CLIQUEZ ICI

Rhône-Alpes et Centre : • CLIQUEZ LÀ

Paca : • CLIQUEZ ICI

Midi-Pyrénées : • CLIQUEZ LÀ

Languedoc-Roussillon : • CLIQUEZ LÀ

DOM-TOM : • CLIQUEZ LÀ

D'autres listes à venir...

Si certains de ces numéros vous renvoient au 3949 (on nous signale le cas en Normandie), le contournement est simple : il suffit de changer le dernier chiffre avec un numéro de 1 à 9 et, normalement, on finit par tomber sur quelqu'un.

A bas les stratégies d'évitement de Pôle Emploi sous couvert de progrès technologique !
A bas les modalités de mise à distance qui favorisent les radiations abusives !
A bas les nouvelles plateformes de services téléphoniques du 3949 !

(Article Actuchomage)

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5 janvier 2016 2 05 /01 /janvier /2016 00:39

Comment définir la "Gauche" : Extrait de l'abécédaire du philosophe Gilles Deleuze

Gilles Deleuze : Si on me disait : "Comment définir être de gauche" ? Ou "comment définir la gauche" ? Je le dirais de deux manières. Il y a deux façons.

 

C'est, d'abord, une affaire de perception. Ne pas être de gauche, c'est quoi ? Ne pas être de gauche, c'est un peu comme une adresse postale : partir de soi... la rue où on est, la ville, le pays, les autres pays, de plus en plus loin... On commence par soi et, dans la mesure où l'on est privilégié et qu'on vit dans un pays riche, on se demande : "Comment faire pour que la situation dure ? ". On sent bien qu'il y a des dangers, que ça va pas durer, tout ça, que c'est trop dément... mais comment faire pour que ça dure. On se dit: les Chinois, ils sont loin mais comment faire pour que l'Europe dure encore, etc.

Être de gauche, c'est l'inverse. C'est percevoir... On dit que les Japonais ne perçoivent pas comme nous. Ils perçoivent d'abord le pourtour. Alors, ils diraient: le monde, l'Europe, la France, la rue de Bizerte, moi. C'est un phénomène de perception. On perçoit d'abord l'horizon. On perçoit à l'horizon.


« C'est pas tellement à gauche, les Japonais... »

 

Gilles Deleuze : C'est pas une raison. Par là, ils sont à gauche. Par le sens de l'adresse postale, ils sont à gauche. Donc, tu vois d'abord à l'horizon. Et tu sais que ça ne peut pas durer. Que ça n'est pas possible. Ces milliards de gens qui crèvent de faim... Ca peut durer encore cent ans, j'en sais rien, mais faut pas charrier... C’est injustice absolue... Ce n'est pas au nom de la morale : c'est au nom de la perception même ! Si on commence par le bout, par ces (incompréhensible), par savoir donc et, d'une certaine manière, appeler de ses voeux et considérer que ce sont là les problèmes à régler. Et ce n'est pas se dire simplement : "Il faut diminuer la natalité" parce que ça, c'est une manière de garder les privilèges de l'Europe. C'est pas ça. C'est vraiment de trouver les arrangements, les agencements mondiaux qui feront que... En effet, être de gauche, c'est savoir que les problèmes du tiers monde sont plus proches de nous que les problèmes de notre quartier. C'est vraiment une question de perception. Ce n'est pas une question de belle âme ! C'est ça, d'abord, être de gauche, pour moi.

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16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 19:49
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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 17:39

 

 

Non, je rassure les puristes de mauvaise foi me reprochant des fautes de français imaginaires : je fais tout exprès d’écrire «la meute A Sarkozy», tout en sachant pertinemment que c’est un barbarisme. Pour faire court et – j’espère – plus percutant.

Certains pisse-vinaigre ne manqueront pas également de critiquer la vulgarité de l’insulte puisque j’ose écrire : «connerie» en toutes lettres alors que j’ai plutôt pour habitude d’euphémiser – petit exercice intellectuel et sémantique fort réjouissant – par des néologismes ou des périphrases que j’espère amusantes. Je m’étais d’ailleurs amusée le 17 octobre 2010 dans un article au titre évocateur Plaisante alternative aux «3 lettres» à faire de mémoire la recension quasi complète des substituts au mon «con», en français aussi bien qu’en argot ou en Solognot et qu’en règle générale, je fais bien plus souvent usage de ces termes. A quoi bon, en effet, posséder une langue aussi riche et user d’un vocabulaire aussi pauvre ?

J’ai aussi fait remarquer souventes fois que le mot «con» qui est dérivé de «conil» (lapin en ancien français) désignait à l’origine le sexe de la femme. En toute logique, nous devrions utiliser pour les hommes faisant preuve d’inintelligence son parallèle dans le vocabulaire populaire : «couillon»…

Je me « lâche » rarement dans mes écrits sinon quand je suis particulièrement en colère. C’est le cas aujourd’hui, effet de l’accumulation des asiniennes critiques de l’UMP. Et croyez bien que je possède pourtant en matière d’injures et jurons un répertoire à faire pâlir Nicolas Sarkozy et son «casse-toi, pôv con» ! Je m’autorise de son exemple.

J’en profiterais pour narrer une petite anecdote qui me revient du Diable Vauvert. Le général de Gaulle quand il était président, lors déplacement en province – ne me demandez ni la date ni le lieu et je ne vais pas perdre mon temps à les rechercher – prit un bain de foule. Un quidam cria «Morts aux cons !» ce à quoi, imperturbable et pince-sans-rire il lui répliqua «Vaste programme»… Le freluquet autoritaire qui prétend mettre ses pas dans les siens l’eût fait appréhender sans douceur par la pléthorique garde prétorienne qui l’accompagne dans chacun de ses déplacements, mettre en garde à vue et poursuivre pour «atteinte à la dignité du chef de l’Etat»… 

Quant aux «chiennes de garde», rien à voir avec les féministes de Florence Montreynaud et Isabelle Alonso. Non plus que la très féministe mémé Kamizole les injuriât en tant que femmes publiques pour reprendre leur devise «Adresser une injure sexiste à une femme publique, c’est insulter toutes les femmes»… Un peu court, à mon sens, parce que je suis aussi indignée sinon plus qu’un machiste lambda attaquât n’importe quelle femme à sa portée… et qui risque bien moins parce que cela ne déclenchera aucun tollé dans les médias.

J’allume les Nora Berra, Nadine Morano et Anne-Marie Montchamp – s’il n’y avait qu’elles comme mégères stupides à l’UMP ! – tout simplement parce que je viens de dire sur Le Monde La droite se gausse de Hollande, « un homme nostalgique du passé » (23 oct. 2011) les sAAAkonneries qu’elles débitent comme autant de mantras censés malgré tout faire gagner leur gourou en 2012. Je ne suis pas plus tendre envers les éléments masculins de l’UMP qui s’en donnent tout autant à chœur joie sous la houlette du coryphée de l’Elysée. Il fut dit jadis que «la gauche n’avait pas le monopole du coeur» la droite ne risque plus de revendiquer celui de l’intelligence !

La Sainte Trinité du «Triple A» auquel Sarkozy s’accrochait comme à un talisman et qui risque de perdre son hochet leur est montée à la tête : elles ne ne jurent plus que par 3 ! Triple H (Nora Bera) ou triple faute (Anne-Marie Montchamp), Nadine Morano se contentant de reprendre son inepte «Hollande, fossoyeur de la jeunesse» sur lequel je ne reviendrais pas.

Nora Berra fut une secrétaire d’Etat transparente lorsqu’elle eut en charge les personnes âgées : quelles avancées à son actif ? Et bien plus encore depuis qu’elle chargée de la Santé : silence radio lors des polémiques liées à la calamiteuse gestion de l’épidémie de grippe H1N1. Et pour cause : elle vient de l’industrie pharmaceutique ! Même silence lors du scandale du Mediator. Si nous étions au théâtre ou au cinéma, l’on dirait qu’elle joue non pas les « utilités » – les petits rôles, fussent-ils muets, ont leur importance – mais les « inutilités »… Son « cachet » : plus de 15.000 € étant sans proportion !

Il ne lui en faut toutefois pas plus pour s’autoriser à déblatérer n’importe quoi sur François Hollande et les socialistes. Elle pointe donc «le décalage entre la convention socialiste et l’incertitude autour de la crise de la dette». N’y aurait-il personne pour lui faire comprendre que Nicolas Sarkozy est seul responsable du surendettement de la France ?

S’il était un simple particulier – sans même parler d’un commerçant ! – il y a belle heurette que son dossier fût passé devant la Commission de surendettement de la Banque de France et plus que certainement retoqué – idem devant n’importe quel Tribunal de commerce – car le surendetté comme le failli doivent « démontrer leur bonne foi » alors que Nicolas Sarkozy a – en parfaite connaissance de cause – provoqué la déconfiture de la Maison France : 16.000 milliards d’euros voire 17 comme le confirmait un commentaire d’une personne parlant du chiffrage du Modem. En droit des affaires, l’on dirait qu’il a organisé sa faillite et c’est une faute qui relève du pénal sous la qualification de « faillite frauduleuse« .

François Hollande, s’il est élu en 2012 aura bien assez à faire avec cette situation plus que merdique sans écoper à l’avance les attaques foutraques de ces véritables «fossoyeurs de la France» !

Mais vous pensez bien qu’elle ne saurait en rester là ! Une fois que les cons sont lancés sur orbite – comment ne pas penser au truculent Michel Audiard ? – UM/Possible de les arrêter… «A l’heure où la France et l’Europe toute entière affrontent des épreuves tout à fait menaçantes pour son (sic ! Puisqu’elle parle de la France et de l’Europe, elle devrait dire «leur») avenir, ce spectacle d’auto-satisfaction gratuite a quelque chose de paradoxal, décalé et de presque indécent».

«L’auto-satisfaction» permanente de Nicolas Sarkozy sur tous les sujets – en contradiction avec la réalité et littéralement obscène – que nous subissons en permanence depuis plus de quatre ans ne lui est nullement gênante : c’est en cela que l’on reconnaît les lèche-cul. Dernier mensonge en date pointé par Le Point Crise de la dette : « Un assez large accord se dessine », annonce Sarkozy (23 oct. 2011) selon lequel «Aucune décision n’a encore été prise mais les travaux avancent entre Paris et Berlin»… seul « hic » à ce tableau idyllique : les pays européens refusent précisément les diktats de l’axe franco-allemand – «Merkozy» agace les dirigeants européens selon Alain Franco, correspondant du Point à Bruxelles (14 oct. 2011) et ne supportent plus de voir Sarkozy – épinglé qui plus est par Moody’s – se poser en grand donneur de leçons de bonne gestion budgétaire… à suivre dans un prochain article.

Mieux encore : «En regardant François Hollande lors de son discours, j’ai entendu un homme nostalgique du passé, terriblement conservateur qui n’a pas encore compris que nous avons changé de siècle et que les enjeux étaient désormais bien différents»… Il faudrait au moins dix pages d’une dissertation bien construite pour épingler et réfuter autant de stupidités et contre-vérités. Je vous les épargnerais autant qu’à moi.

Pour résumer, ce sont les champions du prétendu progrès qui se révèlent conservateurs et surtout ! terriblement passéistes : retour non seulement aux conditions socio-économiques du XIXe siècle mais tout autant de la féodalité. Son fameux «changement de siècle» n’est rien d’autre que cela mais comme elle est décidément trop stupide, elle ne se pose même pas la question de savoir comment cela sera analysé par l’Histoire dans les décennies ou les siècles futurs à condition que la France et la Terre existassent encore. Je n’ai pas assez de temps pour imaginer ce que pourrait être une notice du Mourre (dictionnaire encyclopédique d’histoire en 5 volumes) mais elle ne serait sans doute guère en leur faveur.

Je ne m’attarderais pas d’avantage sur «le triple H» stupidement décerné par Nora Berra à François Hollande : «Hasardeux, car nul ne sait aujourd’hui où nous conduiront ses intentions inapplicables dans la conjoncture actuelle. Hypnotique, car il s’agit encore d’approches qui induisent une possible euphorie dans l’instant, mais qui préparent une véritable ‘gueule de bois’ au moment du réveil. Hypocrite car il ne dit pas la vérité aux français sur la situation réelle de notre pays» tant ils sont répétitifs de la mensongère vulgate débitée actuellement par les sarkozystes.

Sinon pour lui répondre que s’il y a bien un «H» qui ne sera décerné à Nicolas Sarkozy, c’est celui du mot «Honneur» car selon la subtile réflexion de Jean-François Deniau qui n’y a jamais dérogé, il est de ceux qui préfèrent les «Honneurs». Mot qui ne se grandit pas au pluriel, bien au contraire.

Jean-François Copé me met encore plus en colère quand il a le culot de déclarer «vendre du rêve, c’est déplacé»… Que ne l’a-t-il dit en 2007 de toutes les promesses – non tenues – du candidat Sarkozy ? Au lieu de quoi cette troupe de branquignols, gribouilles et Pieds Nickelés mâtinés de frères Raptout tenta – magie de la com’ – de nous vendre le cauchemar ultralibéral pour la perfection idéale qu’il fallait atteindre et ne tenant aucun compte des véhéments refus d‘une grande majorité de Français qui n‘étaient nullement dupes… nous l’imposa sans autre forme de procès.

Comme je n’ai aucune propension à la paraphrase et que j’adhère à la totalité de ses propos, je vous inviterais plutôt qu’à lire l’inepte prose de Nora Berra à vous référer à l’Edito de Jacques Julliard sur Marianne – n° 957 du 22 au 28 oct. 2011.- «Gouverner avec le peuple» et non contre lui comme Nicolas Sarkozy…

Nora Berra étant une parfaite cruche – tant elle va à l’eau qu’elle se casse» – sait parfaitement que n’étant rien, sans Nicolas Sarkozy elle retournera d’où elle vient : «Adieu, veau, vache, couvée» et défend son bifteck comme elle peut. Mais cela aussi va dans le sens de l’histoire ! Requiem pour une «pôv c» défunte…

Anne-Marie Montchamp, quand bien même serait-elle largement inconnue du grand public – et c’est bien pour cela qu’elle se démène comme une diablesse : syndrome du «36-15 j’existe !» assez fendard au demeurant sachant que le minitel rend ses dernières armes ! – et que je voulais épingler comme elle le mérite ce soutien aussi «inflexible» de Villepin que le furent naguère ceux de Bayrou…Jusqu’à ce que la «soupe» UM/Populaire leur parût suffisamment bonne; Je ne sais si vous connaissez quelques lieus où les amoureux des chats égarés déposent leur pitance : ils accourent tous, fussent-ils déjà bien nourris à la maison.

Petite exception toutefois, Dame Tubarao. Sans doute parce qu’elle est fort difficile et délicate. Elle revient de ses longues sorties tellement affamée qu’il n’est pas concevable qu’elle se fût sustentée dans un de ces buffets félins qui pourtant existent à proximité. Mais c’est une autre histoire…

J’avais déjà décidé d’épingler Anne-Marie Montchamp pour son époustouflante prestation lors du précédent show télévisé de l’UMP Barnum-Circus le 18 octobre 2011 – convention très sérieusement destinée «à dissiper «le grand malentendu sur le projet du Parti socialiste»… au moment même ou Moody’s menaçait de dégrader la note de la France ! – et au sujet de laquelle Laure Equy et Christian Losson ironisèrent – sur la forme – «On en est déjà à 60 milliards!»  (Libération 18 oct. 2011) en le comparant à certains jeux et émissions télévisés – c’est à peu près leur niveau culturel.

Cela ressemblait donc à un melting-pot entre le «Téléthon» – sur fond de bruit de caisse enregistreuse censé additionner le coût des mesures socialistes ! Normal pour des margoulins – le «Juste prix» et la «Roue de la fortune». Il y manquait à l’évidence «Qui veut gagner des millions» si cher à Nicolas Sarkozy ainsi que «Combien ça coûte» de son habituel passeur de plats : le très servile journaliste Jean-Pierre Pernot, «télé-populiste» selon l’heureuse formule – construite sur le modèle des réactionnaires «télé-évangélistes» américains – d’un article paru dans Télérama il y a déjà plusieurs années…

En veine de moquerie, j’y ajoute fort volontiers : «Tournez manège» tant il est patent que s’ils réagissent avec autant de violence que de stupidité c’est qu’ils ont les foies dans la perspective d’un échec de Nicolas Sarkozy en 2012 : perdre des places aussi bien payées ! C’est tout le mal que je leur souhaite.

Uniquement par leur faute – ils font pleuvoir un tel flot d’inepties à jets si continus – je manque de temps pour analyser par le menu toutes les réactions qu’ils firent entendre à l’occasion de cette convention, tâche à laquelle je n’ai pas pour autant renoncé… Il n’y a pas urgence au demeurant et j’aime prendre mon temps pour réfléchir et écrire d’autant que leurs stupidités d’hier ne prendront pas une seule ride, bien au contraire, en quelques jours.

La plupart des journalistes et observateurs le constatent : Sarkozy, l’Elysée et les ténors de l’UMP sont aux abois. Ils ne peuvent donc s’empêcher de mentir, travestir la réalité.

Encore une fois, c’est bien le chef qui donne le « la » et tant pis si sa zicmu ne vaut pas tripette. J’ai pour habitude de dire que le mensonge est consubstantiel au sarkozysme, lequel étant comme chacun sait une maladie intellectuellement transmissible – je viens de relire ce pamphlet datant du 24 avril 2007 ! Comment ais-je pu être aussi prémonitoire ? Je n‘avais pourtant pas fait usage des diverses substances que l‘on prête à la Pythie… – il est donc tout à fait logique qu’à l’Elysée autant qu’au sein de l’UMP l’on mentît à tour de bras sur tous les sujets – même les plus minimes – et en toutes circonstances. Au risque bien entendu de suivre Nicolas Sarkozy en enfer comme je le démontrai le 15 février 2008 par un petit syllogisme sans prétention de ma façon le mensonge est un péché mortel, or Sarko ment, donc il ira en enfer !Et si l’enfer prenait forme au soir du 6 mai 2012 ?

Cette fameuse convention pipi de chat ne pouvait donc y déroger. Truffée de mensonges, contre-vérités et artifices : en additionnant toutes les mesures non seulement du programme mais aussi des divers candidats et notamment François Hollande, voire en comptabilisant des mesures ne figurant ni dans le programme socialiste ni dans aucun des projets avancés par les candidats ! il est bien évident que l’on a tôt fait de crever n’importe quel plafond – y compris le mur du çon – surtout si le chiffrage est de surcroît des plus fantaisiste, à la louche. Dire que Jean-François Copé avait promis une analyse «sans caricature» ! Vous n’êtes absolument pas forcés de me croire mais je ne sors pas cela de mon chapeau : je m’appuie sur deux articles que je vous recommande.

Le premier, de l’indispensable blog «Désintox» des journalistes de Libération Mythes et contre-vérités à la convention UMP sur le PS (19 oct. 2011), le second est une revue critique particulièrement détaillée de tous les arguments avancés parue dans Le Monde du 19 oct. 2011 et signée par Samuel Laurent, Alexandre Léchenet et Jonathan Parienté A la convention de l’UMP, petites erreurs et grosses exagérations sur le projet du PS.

Anne-Marie Montchamp a droit à une petite rubrique pour elle toute seule en tant «qu’elle enjolive le bilan sur le handicap à l’école»… Hou ! La menteuse.

Je m’étais déjà bien marrée lorsque j’avais lu qu’elle s’était levée comme une diablesse surgissant de sa boîte – et alors que ce n’était pas le moment de son temps de parole : 3 minutes chacun, allez ensuite critiquer la pauvreté du «débat» ! – pour se plaindre d’une phrase de François Hollande estimant – et c’est bien vrai – que «l’enfant handicapé était maltraité dans l’école de la République» elle l’accuse de démagogie et prétend en avoir «gros sur le cœur». Ah ! Bon, elle en a un ?

C’est pourtant un fait avéré que l’on a depuis plusieurs années fortement diminué le nombre des personnels qui, sous plusieurs dénominations administratives, s’occupaient des enfants handicapés à l’école. Ou réduit drastiquement leurs horaires. J’ai le parfait souvenir d’une d’entre elles qui devait renoncer à ce travail car on lui proposait un demi ou un tiers temps à la place d’un emploi rémunéré au Smic : comment aurait-elle survécu ?

Or, il est bien connu que l’intégration des enfants handicapés à l’école – que leur handicap fût mental ou physique – est un facteur essentiel de progression. La famille ne peut pas tout même en y mettant la meilleure volonté du monde et j’ai souventes fois constaté, notamment chez des trisomiques, que la vie dans un milieu normal était nettement favorable à leur développement intellectuel et affectif.

Ayant passé de surcroît 3 ans de ma vie sans pouvoir marcher, je suis bien évidemment plus sensible à la cause des handicapés que ne le sera jamais Anne-Marie Montchamp, d’autant que j’ai côtoyé à Bouffémont pendant les deux ans d’un stage de reconversion professionnelle des handicapés autrement atteints que moi, beaucoup para ou tétraplégiques, assignés à vie dans un fauteuil roulant. J’étais déjà sensible aux questions d’ergonomie quand je fus pendant 6 ans infirmière en usine, je ne le fus que davantage.

En outre, Anne-Marie Montchamp – qui semble ignorer un rapport du sénateur UMP Paul Blanc, datant de mai 2011 où il exposait que «l’école peine aujourd’hui à répondre de manière pertinente aux besoins des enfants handicapés» ! – oublie également que les «Maisons du handicap» – organisme départemental chargé de regrouper tous les dispositifs d’aide – sont en quasi faillite dans grand nombre de départements, l’Etat ne compensant pas – une fois de plus – les dépenses mises à la charge des Départements.

Examinons enfin les «3 fautes» qu’elle reproche aussi véhémentement que stupidement à François Hollande d’avoir commises : «La première est de prôner l’affaiblissement de l’exécutif (…) La deuxième, c’est de n’avoir pour seule modalité que l’augmentation de la fiscalité comme remède miracle. Sa troisième faute est d’avoir commis un dérapage irresponsable en attaquant la chancelière allemande Angela Merkel (…) se bat sur tous les fronts pour construire des solutions avec la chancelière allemande».

Commençons par ce dernier point. «Construire des solutions» ? Sans doute le dernier barbarisme à la mode UMP… Mais bon, passons. Nous ne savons que trop bien que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ne sont d’accord sur rien mais doivent néanmoins afficher une solidarité de pure façade pour trouver d’hypothétiques solutions - à très court terme – qui ne résoudront rien et avec lesquelles au demeurant, ni les 17 Etats de la Zone euro ni moins encore les 27 de l’UE, notamment ceux qui ont conservé leur monnaie nationale ne sont d‘accord. Je ne m’étendrais pas sur ce chapitre qui fera l’objet d’un prochain article…

François Hollande a reproché à Angela Merkel dans son discours d’investiture «la rigidité allemande» qui selon lui «ajoute encore à la difficulté de résoudre la crise de la dette» et notamment son refus de «faire éponger les dettes des Etats par le fond de stabilité financière».

Les mêmes avaient hurlé à l’hérésie quand Dominique Strauss-Kahn proposa l’apurement pur et simple de la dette grecque. Il faudrait beaucoup plus de place et de temps, en rappelant que depuis la plus haute Antiquité, il fut procédé dans toutes les civilisations à l’effacement périodique des dettes des particuliers (dont certains étaient réduits à l’esclavage comme débiteurs).

Il me semble que bien plutôt que de prêter indéfiniment des subsides fort importants aux Etats qui ploient sous la dette – en grande partie due à la spéculation des banques et autres organismes financiers – il serait nettement plus sage d’éponger définitivement leur dette, avec cet avantage supplémentaire de tarir définitivement la spéculation contre leur dette souveraine et l’euro alors que prêter toujours plus – «tonneau des Danaïdes» – ne fait qu’alimenter encore et encore la spéculation en donnant toujours plus d’aliments aux ogres.

Ce qui permettrait également d’en finir avec tous ses plans d’austérités plus drastiques les uns que les autres, qui non seulement assomment littéralement les populations mais d’un point de vue économique ruinent les économies nationales en asséchant le pouvoir d’achat et donc la consommation, précipitant la faillite des entreprises, d’où l’explosion du nombre de chômeurs ou de personnes sans ressources. Spirale infernale.

Anne Marie-Montchamp est particulièrement de mauvaise foi quand elle prétend que François Hollande ne proposerait d’autre solution que l’augmentation de la fiscalité. Certes, depuis plus de 4 ans, Nicolas Sarkozy s’arqueboutait comme un malade à son antienne «pas d’impôts nouveaux» visant bien entendu essentiellement le «bouclier fiscal» qui permettait de surcroît aux plus riches – qui se virent remettre des sommes pharamineuses de plusieurs centaines de millions d’euros – de ne pas cotiser comme le vulgum pecus à la CSG et au RDS et même d’échapper à quelques taxes de solidarité (pour le financement du RSA par ex.).

Sans même parler de la pléthore de «niches fiscales» – souvent fort substantielles – auxquelles il fut très urgent de ne pas toucher. Surtout en période de crise : «Les pauvres doivent payer» !

Je ne saurais donc que lui conseiller l’instructive lecture d’une série d’articles que Le Monde vient précisément de consacrer à la véritable inflation de taxes nouvelles qui s’est abattue sur nous depuis 2007. Un inventaire à la Prévert – certaines taxes laissent pantois ! – qui témoigne à l’envi de la débordante «imagination» perverse des parlementaires contraint de «Plumer la volaille sans qu’elle criaille» selon Colbert cité par un internaute. Le malheur étant comme toujours que nous avons beau crier, ils ne nous entendent ni moins encore ne nous écoutent.

- Au moins 24 nouvelles taxes ont été créées en cinq ans (21 oct. 2011)

- Depuis 2007, près de 40 nouvelles taxes et suppressions de niches fiscales (25 oct. 2011)

- Huit taxes créées, sept niches supprimées en cinq ans pour financer la Sécu

Certaines mesures étant d’autant plus rageantes qu’elles visaient à mettre à contribution les mutuelles pour les surcoûts engendrés par la grippe H1N1 lorsque l’on sait que Roselyne Bachelot avait été enfumée par les labos fabriquant le vaccin – fort onéreux – dont presque personne n’a voulu et qui sont partis pour l’essentiel à la poubelle. Des centres de vaccination très peu fréquentés (mais il fallut payer le personnel) alors que les généralistes sont habitués à vacciner contre la grippe saisonnière.

Ceux-ci ont été particulièrement choyés par Nicolas Sarkozy – clientèle électorale oblige. Autant, il m’avait paru tout à fait normal de les augmenter la première fois, consultant tous les mois je voyais depuis des lustres le tarif de la consultation scotché à 115 francs (18 €) . Mais depuis, les tarifs n’ont cessé d’augmenter bien plus régulièrement qu’au rythme des salaires – dont 1 € à notre charge ! – et de l’inflation. La générosité sarkoïdale est toujours à géométrie très variable et selon son intérêt uniquement électoraliste.

En outre, Anne-Marie Montchamp oublie volontairement de parler de toutes les nouvelles taxes qui vont nous tomber sur le coin de la gueule dès janvier 2012 et nous laisseront K.O. debout et le pouvoir d’achat dans les chaussettes.

Pour les amis du Modem qui fréquentent mon blog, et bien qu’étant socialiste, je signale qu’en son temps François Bayrou avait déjà critiqué cette inflation de taxes sans précédent. Je suis navrée qu’il tire à boulets rouges sur les propositions de François Hollande. Elles sont certainement nettement moins dangereuses pour le budget de l’Etat et la dette souveraine de la France que tout ce qu’a fait jusqu’à présent Nicolas Sarkozy pour creuser les déficits. C’est bien le seul domaine dans lequel il ait aussi bien réussi !

J’en arrive maintenant au premier de des reproches d’Anne-Marie Montchamp : «prôner l’affaiblissement de l’exécutif» Comme elle n’est manifestement pas juriste, je vais me permettre de lui donner une petite leçon de droit constitutionnel et de sciences politiques.

Sans doute ne sait-elle pas que depuis Montesquieu les démocraties parlementaires sont censées obéir au principe de la «séparation des pouvoirs» – exécutif, législatif et judiciaire. Or, depuis 2007 Nicolas Sarkozy n’a eu de cesse de bousculer l’équilibre existant en sa faveur. Je ne parle même pas du 1er ministre qu’il tient pour quantité négligeable alors que sous l’empire de la Constitution, l’exécutif est dit «bicéphale» : au premier ministre les affaires courantes du gouvernement, au président de la République un rôle d’arbitre en dernier ressort.

Quant aux ministres, il ne leur laisse guère plus de pouvoir autonome – théoriquement, ils devraient dépendre du 1er ministre pour les arbitrages – qu’à un directeur d’administration centrale. Pour quoi donc faire double emploi (et double salaire) ? Supprimons les ministres…

Nicolas Sarkozy entend se mêler de tout. Dans les moindres détails. Il ne laisse aucune marge de manœuvre ni à ses ministres, ni aux parlementaires. Il se conduit exactement comme un général qui ne ferait pas confiance aux maréchals des logis et viendrait inspecter lui-même les boutons de guêtres et les chambrées de la troupe. Il se croit au moins généralissime mais agit en « juteux »… S’il s’agissait d’un dirigeant entreprise nous pourrions dire à son sujet qu’il a atteint le fameux «seuil d’incompétence» du «Principe de Peter» !

Ne parlons pas des contre-pouvoirs qu’ils fussent institutionnels – Conseil constitutionnel, Conseil d’Etat ou Cour de cassation, Conseil supérieur de la Magistrature, Conseil supérieur de l’audiovisuel – dont il n’a eu de cesse depuis plus de 4 ans de contourner les décisions ou réorganiser leur composition ou leurs attributions pour qu’ils fussent à sa botte ou traditionnellement respectés comme les syndicats notamment dans le cadre de ce que l’on appela dans les années 1970 «la politique contractuelle» : discussions entre les partenaires sociaux permettant par des compromis acceptables autant pour les syndicats représentant le personnel que ceux du patronat. Parfois réunis sous l’égide du gouvernement pour faciliter les négociations, celui-ci pouvant ensuite faire voter une loi afin que les accords soient éventuellement étendus à l’ensemble des salariés.

De mon avis, de nombreuses avancées non négligeables sont dues à cette procédure. Las ! Nicolas Sarkozy a réussi à faire capoter plusieurs fois des accords difficilement trouvés entre les partenaires sociaux – même au grand dam de Laurence Parisot, fort en colère ! – pour faire voter des dispositions législatives absolument contraire. On pourrait appeler cela « faire un enfant dans le dos des syndicats » ! Belle leçon de démocratie… Mais comment s’en étonner ? Pour Nicolas Sarkozy qui n’a les yeux de chimène que pour ses amis multimilliardaires – les véritables assistés ! – tout ce qui ressemble à des acquis sociaux et l’Etat-providence est une insulte : contre l’assistanat – sa bête noire – il ne nous propose que l’Etat-pénitence.

Nicolas Sarkozy nous bourra le mou avec sa réforme constitutionnelle, adoptée le 23 juillet 2008 par le Parlement réuni en Congrès à Versailles. Chef d’œuvre d’hypocrisie destiné à rallier les suffrages des centristes, il promit rien moins que la «revalorisation de la fonction parlementaire» – qui constitue en soi bien évidemment «un affaiblissement de l’exécutif» dont je n’ai pas le souvenir d’avoir entendu Anne-Marie Montchamp se plaindre… Mais à l’époque elle était villepiniste et non sarkozyste à tout crin.

Il en alla tout autrement dans la pratique. Il n’y eut pas une semaine, que dis-je ! Parfois un jour où nous n’entendîmes pas que Nicolas Sarkozy faisait «recadrer» les parlementaires UMP récalcitrants – menaces à peine voilées à l’appui – par Claude Guéant quand il officiait au secrétariat général de l’Elysée et que les journalistes le considéraient comme le 1er ministre «bis» et utilisait sa méthode favorite – digne d’un Pol Pot : leur «tordre les bras» selon l’expression journalistique consacrée. Plusieurs fois, les députés et sénateurs furent contraints de remettre au vote le lendemain des mesures qu’ils avaient adoptées la veille parce qu’elles déplaisaient au Prince.

Quant aux droits de l’opposition parlementaire, il fit adopter des mesures qui les restreignent formidablement, notamment pour couper court à toutes les tentatives d’obstruction parlementaire dont j’ai parfaite souvenance que naguère les parlementaires du RPR firent grand usage quand les socialistes étaient au pouvoir. Je pense que François Hollande et les socialistes s’il gagnent en 2012 rétabliront les droits de l’opposition d’une façon plus équilibrée. Imaginez les parlementaires – rescapés – de l’UMP obligés de leur dire merci ! Encore «5 lettres» qui auraient du mal à passer la barrière des lèvres gercées.

Quand François Hollande affirme vouloir être unprésident «normal» c’est bien évidemment en premier lieu pour rétablir un équilibre et un fonctionnement normal des institutions de la Vème République, plus conforme à nos traditions. C’est sans nul doute également pour mener un train de vie moins dispendieux, respectueux de l’équilibre budgétaire au moment où nous devons faire des sacrifices.

Je ne saurais dire s’il pense à la «normalité» sur le plan psychologique voire de la santé mentale. Moi, si… Après un tel agité du bocal, nous avons plus que grand besoin d’un président «équilibré».

Par Mémé Kamizole pour son blog « Lait d’Beu »

 

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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 17:32
302137_256226241085618_100000947313986_694422_1245158628_n.jpgCompte tenu de la multiplication des politiques confuses et improvisées sur le front de l’emploi ces dernières années, c’est sans grande surprise que le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi continue d’augmenter. Pour le seul mois de septembre, on dénombre une augmentation de + 27.600 demandeurs d‘emploi (+26 000 pour la seule catégorie A !). En un an, cette augmentation est portée à 181.100 demandeurs d’emploi ! La gravité et la persistance des mauvais chiffres ne permettent plus sérieusement à la droite de se réfugier derrière la crise pour justifier ce qui s’apparente à l’un des bilans les plus calamiteux de notre histoire.
 
La véritable crise qu’a traversée la France, c’est bien celle de l’incompétence de son  gouvernement et de son incapacité à mettre en place des mesures cohérentes et en faveur de l’emploi. Absence de véritable plan de relance, absence de soutien à la consommation et subvention du chômage par la multiplication des heures supplémentaires détaxées : difficile de mettre en place une politique plus chaotique !
 
L’enchaînement des plans d’austérité, qui n’a eu comme conséquence que de gripper la consommation et la croissance, s’avère être un échec cinglant et une erreur économique majeure en temps de crise. Et pourtant, cette droite irresponsable récidive, au risque de plonger définitivement notre pays dans la récession. Malgré des prévisions de croissance sans cesse revues à la baisse, le gouvernement persiste en présentant un projet de loi de finances pour 2012 avec des crédits de la mission Travail-Emploi en diminution de 1,39 milliard d'euros, soit une baisse de 12 % ! Les économies ne se feront donc pas sur le dos des traders mais bien des chômeurs !
 
La France a besoin d'une autre politique. Le Parti socialiste propose une politique de sortie de crise qui permette à la fois la réduction des déficits, notamment par la suppression de niches fiscales, et la relance de la croissance, notamment grâce à une nouvelle politique industrielle. Cette politique de sortie de crise sera fondée sur un partage plus juste et plus efficace des revenus et sur une grande ambition pour la jeunesse. Les primaires citoyennes ont donné un magnifique élan à ce changement. Nous le proposerons aux Français en 2012.
  • Alain VidaliesAlain Vidalies
    Secrétaire national au travail et à l'emploi
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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 19:22

Comment définir la "Gauche" : Extrait de l'abécédaire du philosophe Gilles Deleuze

Gilles Deleuze : Si on me disait : "Comment définir être de gauche" ? Ou "comment définir la gauche" ? Je le dirais de deux manières. Il y a deux façons.

 

C'est, d'abord, une affaire de perception. Ne pas être de gauche, c'est quoi ? Ne pas être de gauche, c'est un peu comme une adresse postale : partir de soi... la rue où on est, la ville, le pays, les autres pays, de plus en plus loin... On commence par soi et, dans la mesure où l'on est privilégié et qu'on vit dans un pays riche, on se demande : "Comment faire pour que la situation dure ? ". On sent bien qu'il y a des dangers, que ça va pas durer, tout ça, que c'est trop dément... mais comment faire pour que ça dure. On se dit: les Chinois, ils sont loin mais comment faire pour que l'Europe dure encore, etc.

Être de gauche, c'est l'inverse. C'est percevoir... On dit que les Japonais ne perçoivent pas comme nous. Ils perçoivent d'abord le pourtour. Alors, ils diraient: le monde, l'Europe, la France, la rue de Bizerte, moi. C'est un phénomène de perception. On perçoit d'abord l'horizon. On perçoit à l'horizon.


« C'est pas tellement à gauche, les Japonais... »

 

Gilles Deleuze : C'est pas une raison. Par là, ils sont à gauche. Par le sens de l'adresse postale, ils sont à gauche. Donc, tu vois d'abord à l'horizon. Et tu sais que ça ne peut pas durer. Que ça n'est pas possible. Ces milliards de gens qui crèvent de faim... Ca peut durer encore cent ans, j'en sais rien, mais faut pas charrier... C’est injustice absolue... Ce n'est pas au nom de la morale : c'est au nom de la perception même ! Si on commence par le bout, par ces (incompréhensible), par savoir donc et, d'une certaine manière, appeler de ses voeux et considérer que ce sont là les problèmes à régler. Et ce n'est pas se dire simplement : "Il faut diminuer la natalité" parce que ça, c'est une manière de garder les privilèges de l'Europe. C'est pas ça. C'est vraiment de trouver les arrangements, les agencements mondiaux qui feront que... En effet, être de gauche, c'est savoir que les problèmes du tiers monde sont plus proches de nous que les problèmes de notre quartier. C'est vraiment une question de perception. Ce n'est pas une question de belle âme ! C'est ça, d'abord, être de gauche, pour moi.

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