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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 08:34

Face aux critiques et à la menace brandie par le PS de refuser de faire alliance aux municipales, les amis de Jean-Luc Mélenchon préfèrent bomber le torse.

 

La tension entre le PS et le Front de gauche n'est pas près de retomber. Après avoir longtemps joué l'apaisement, les socialistes haussaient le ton la semaine dernière face à un Jean-Luc Mélenchon devenu trop turbulent. Le sénateur Luc Carvounas, secrétaire national du PS aux relations extérieures, est même allé jusqu'à menacer de renoncer à des listes communes aux municipales si le PC ne "clarifiait" pas sa position dans la majorité. But de la manoeuvre : exciter les divisions au sein du Front de gauche à quelques jours du congrès du PCF et engager un rapport de force dans la perspective de la constitution des listes des municipales. Pas de quoi visiblement intimider les cadres du Front de gauche, qui dénoncent une manipulation du "grand frère" de la rue de Solférino. "La ficelle est grosse : il y a aurait le gentil PC et le méchant Mélenchon. Mais les attaques du PS, au lieu de nous diviser, renforcent l'homogénéité du Front de gauche", tente ainsi de se rassurer Éric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche. "Le PS a une stratégie de père Fouettard", s'agace quant à lui Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF. "Mais à aucun moment ils ne prennent en compte les quatre millions de voix du Front de gauche ni n'interrogent le durcissement de leur orientation sociale libérale", critique l'élu de Pau. Des maires PC soucieux de leurs rapports avec le PS Un des principaux points de friction du Front de gauche avec le PS concerne les municipales de 2014.

 

Le PC dirige aujourd'hui une quarantaine de villes de plus de 20 000 habitants, dont les élus contribuent dans une part importante au financement du parti. La plupart des bastions communistes ont été conquis sur des listes d'union de la gauche, les maires PC sont donc soucieux de leurs rapports avec la rue de Solférino. Même si, aujourd'hui, certains prétendants communistes aux prochaines élections considèrent que l'impopularité du gouvernement pourrait faire gonfler le score de listes indépendantes du PS. "Les socialistes, fébriles, tentent de montrer les muscles. Mais en réalité ce sont eux qui auront besoin du Front de gauche pour les municipales", veut ainsi croire Ian Brossat, chef de file des communistes parisiens. La question des alliances du Front de gauche avec le PS devrait être au coeur des discussions du congrès du PCF, qui débute le 7 février prochain.

 

Le point.fr - 30/01/2013

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